A Guy Called Gerald est un ressuscité. l'auteur des deux tubes Meteorites "Voodoo Ray" et "Pacific States" avec 808 States a la fin des années 80 s'était eclipse. Tel un moine tibétain en retraite sur le toit de la terre, Gerald Simpson (c'est son vrai nom) était en train de refaire le monde presque tout seul dans son studio monastère "Juice Box". De cette longue réflexion est né un disque initiatique; "Black Secret Technológy". En nous livrant son livre de la jungle, le gourou de Manchester façonne la musique du 21ème siècle. Entre savant fou et prophète, a coup sur A Guy Called Gerald est un Mystique.

La bonne parole est rapportée par JPR.

De star de Ia house naissante avec "Voodoo Ray" tu is devenu pionnier de $'underground. C'est un parcours inhabituel. Tu as mime devenu le Alain petit canard des majors companies.

j'ai toujours été un expérimentateur. Quand j'ai fait "Voodoo Ray" c'était plutôt un divertissement. Sony a cru que je ferais le même truc tout le temps et pour moi ii n'en etait pas question. Eux voulaient encore de la pop music. Après j'ai change radicalement.

Tu as mime rabaptisé le titre "Voodoo Rage" sur ton nouvel album. Est-ce une revanche?

D'une certaine manière, oui. Je ne pourrais plus travailler avec une major. J'ai fais deux LP pour Sony., et le 2ème n'est jamais sorti. C'était du breakbeat très rare groove avec beaucoup de vocaux soul. Ca m'a pris deux ans pour le faire et en 5 minutes un directeur en cravate to dit non! La j'ai change totalement. J'ai donc tree mon label Juicy Box. "Black Secret Technology" n'aurait jamais pu se faire autrement que dans ma propre structure.

L'expérimentation, le Breakbeat.. Tu imaginais la Jungle mania qul vien-drait par la suite.

Non pas du tout. Je faisait mon propre truc dans mon coin. Et un jour Goldie m'a appelé de Londres (NDLR: Fondateur de Metalheadz). II m'a fait &outer ce qu'il faisait.. En entendant ça, je me suis rendu compte qu'il se passait quelque chose. Ca rassemblait plein d'influences, le hip hop, la soul, les rythmiques étaient très jazz et rapider. Personne n'appelait encore ça de la jungle. En fait, j'ai eu l'impression a ce moment la qu'on avait déjà plein de choses dont on ne s'était pas servi. II n'y avait qu'a développer. La Jungle c'est plutôt un vecteur qu'une musique a proprement dit.

Tu veux dire que to musique est conceptuelle?

Au depart it y a la vibration, le son. Les molecules, les protons tout ça sonne et se dolt d'être en accord avec l'univers. Avec la technologie on peut approcher cela. Chercher un espace de son primaire, universe]. La vie elle même s'articule autours du son.

On devrait t'appeler docteur Jungle-stein.

(Rires)... Mais c'est vrai, c'est le chemin où on va. N'importe quel son prend vie avec les machines. Le sampler ca n'est rien d'autre que ça. Après, si tu changes les fréquences le son s'articule différemment. II s'étend ou se réduit. C'est magique. Beaucoup de morceaux que j'ai écrit se sont fait comme ça, spontanément en quelques sorte.

Quelles sont tes influences?

Le truc qui m'a le plus marque ce sont les debuts du Jazz Rock. J'adore Chick Coréa, il est très ouvert. A 16 ans je n'écoutais que ça. Miles Davis avait déjà une approche très électronique de la musique.
J'ai été marque par Jarre...

Quoit Jean Michel Jarre?

Oui, pour l'album "Zoolook". Ce disque est un paysage sonore. Les voix viennent comme un avion en rase motte.

Comment envisages tu le futur de Ia jungle?

C'est dur de répondre. IL y a des journalistes qui se sont emparés de la jungle et ils
la proclament comme un phénoméne, mais ils ne savent même pas que j'existe où que 4 Hero existe.

Même dans le scene jungle?

Oui, et surtout dans la scene jungle. Ce qui marche en Angleterre se sont les compilations et beaucoup sont mauvaises. 4 Hero et moi sommes a I'opposé de cette jungle la. C'est la face hard. Nous c'est le cote mellow, comme le yin et le yang.

Parle nous des jungle parties. C'était un ghetto black au début.

Peut être a Londres au debut, mais pas a Manchester où c'est très mixé. Tout ça vient de la house et c'est bien assimilé maintenant. C'est le même groove. Ca n'a rien avoir avec la couleur.

La Criminal Justice Act a t-elle change les comportements?

Non. Je crois que c'est impossible. Quand tu penses que le gouvernement dit aux jeunes, vous ne pouvez pas &outer une certaine musique, celle qui a des beats ré-pétitifs, et tout ça sans Bonner d'explication. On declare juste que c'est une musique prohibée. C'est dingue. Ils veulent empêcher de faire où d'écouter de la musique, mais ils ne pourront jamais. Si vraiment le gouvernement veut appliquer cette loi, les gens vont devenir fous. Ce sera la revolution. J'ai écrit "The Reno" en pennant a ça. Le Reno est un club de Manchester. Avant c'était très cool, il n'y avait pas de violence. Maintenant les youngsters ont des Uzis.

Vraiment? A Manchester?

Oui c'est devenu Aire qu'aux Etats Unis. La musique, les raves et tout ça permettent de canaliser l'énergie. Les gamins ont une agressivité terrible. Si on ne leur permet plus de &fouler avec la musique, alors je suis sûr qu'il feront des conneries. J'espêre vraiment que le gouvernement n'ira pas jusqu'au bout sinon se sera l'engrenage d la violence.

Particules discographiques élémentaires:

• A Guy Called Gerald. "Black Secret Technology" (LP. Juice Box/Melodie): Titre concept pour un album chef d'oeuvre. L'alchimie de demain.
• Ricky Rouge. "Song For Every Man" (Juice Box): House orfèvre aux vocaux tourmentés. Sublimement introuvable.
• Inertia. "Satisfaction/No Where To Run" (Retro Active/Planet E): Cross over techno. Gerald rencontre Carl Craig. Enregistré sur un sous label de Carl Craig.

Protons remixes:

"Oxbow Lake" THE ORB (Island): Quand l'ambiant institutionnelle se fait jungle atomique. Depaysant Et aussi des re-mix pour DEELITE, D*NOTE et même en prevision I'ex Eurythmics DAVE STEWART. Alimentaire?

[Author: Coda]